Colloque/atelier du groupe doctoral et postdoctoral Penser la théorie, du Département d'Études françaises de l'Université Concordia, dans le cadre du 77e congrès de l'ACFAS.
Présentation
Écrivains, philosophes, essayistes s’appuient sur des figures pour penser, pour transmettre leurs pensées critiques. Quel est le rôle de la figure dans les textes analytiques issus des lettres et des arts? Cet atelier réfléchira sur l’articulation de la figure à la pensée dans la production critique. Nous envisagerons la figure par rapport à son impact plus que par rapport à un médium spécifique. La figure dépasse la simple représentation et peut donner corps et contour à la pensée, qu’elle soit figure de pensée, figure d’affects et de percepts, trope ou personnage conceptuel. Nombreux sont les articles du domaine des sciences humaines qui refusent le jeu de l’imaginaire au nom de l’objectivité. Faut-il, pour être crédible, que la critique rejette la figure qui peut finalement trahir la pensée? Où mène, dans les études universitaires, une écriture périlleuse, qui soumet la pensée au charme des figures? La fascination provoquée par celle-ci peut passer pour une mise en danger de l’analyse dite rigoureuse. Doit-on pour autant priver le discours de la figure pour percer les mystères de la littérature et des arts? Il ne s’agit pas ici d’une apologie de l’écriture élégante, mais plutôt d’une réflexion sur l’efficacité des figures qui permettent l’analyse, la création et le dépassement du cadre. En réunissant des chercheur(e)s issus des domaines différents (études littéraires, histoire de l’art, linguistique et traduction, communication, sociologie, histoire, philosophie) nous voulons réfléchir sur les causes et les conséquences d’une pensée critique qui joue avec les figures dans les écrits universitaires. Les participants auront la possibilité de situer l’analyse dans le cadre de leurs propres sujets de recherche en cours.
Comité scientifique
Mirella Vadean (SIP/Département d’études françaises, Université Concordia), Geneviève Sicotte (Département d’études françaises, Université Concordia) et Mathilde Branthomme (Département de littérature comparée, Université de Montréal)
Remerciements
Le groupe Penser la théorie exprime toute sa gratitude pour le support et l’appui accordé pour l’organisation de ce colloque par Figura, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire (Antenne Concordia), le Département d’études françaises et la Faculté des arts et des sciences de l'Université Concordia, et le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada.
Programmation
9h Mot d'ouverture : Mirella Vadean (Université Concordia, responsable du groupe Penser la théorie)
Territoires des figures
Séance présidée par Mathilde Branthomme (Université de Montréal)
9h15 Jacques Dufresne (Encyclopédie de L'AGORA), Les ailes du texte. Un regard kikuyu sur le style
10h Pause
10h15 Charles Robert Simard (Université de Montréal), Actualité de la figure de l'auteur : entre mort et renaissance, autorité et auctorialité
10h30 Valérie Cools (Université Concordia), Le lecteur en théorie : Entre plusieurs modes de pensée
11h15 Mirella Vadean (Université Concordia), Ritournelle. Figures de la musique sur le territoire du littéraire
11h30 Véronique Labeille (Université du Québec à Trois-Rivières), Les limites de la figure : un cas pratique avec le « miroir » de la mise en abyme
12h30 Dîner
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Pouvoir et limites de la figure
Séance présidée par Véronique Labeille (Université du Québec à Trois-Rivières)
14h30 Sylvain David (Université Concordia), Critique figure/hâtive
15h15 Mathilde Branthomme (Université de Montréal), Figures; de l’obsession à la séduction… et vice et versa
15h30 Isabelle Buatois (Université de Montréal), La figure comme moyen d’une approche critique transdisciplinaire : exemple de l’«image ouverte» de Georges Didi-Huberman
16h15 Pause
16h30 Christina Jürges (Université de Montréal), Figure de la femme et de la migration
17h15 Mot de clôture
Consulter les résumés des communications.