Atelier d’écriture virtuel «Détruire la peinture»
Appel de textes lancé aux étudiant/es de l’UQAM dans le cadre du MOOC de l’École du Centre Pompidou
Date de remise des textes : 25 septembre 2017
tu commences par aimer l’idée, vois-tu, tu la regardes comme un tableau dans un musée, et doucement elle se rapproche, comme un tableau dans un musée, elle se colle dans les interstices, dans les plissements de ton front, et doucement tu ne la regardes plus, et tu la cherches encore autour de toi, tu crois qu’elle s’est évanouie, en vrai elle est déjà à l’intérieur de toi ; à ce moment c’est victoire pour lui, c’est des injections à très petites doses répétées, et c’est pire que toutes les cocaïnes du monde, tellement c’est moins violent, tellement c’est plus destructeur, ses grandes phrases, si petites.
Tanguy Viel, Le Black Note
On aime comment la peinture nous regarde.
On détruit ce que l’on aime.
On peint ce qui nous détruit.
L’atelier d’écriture virtuel « Détruire la peinture » vous invite à manier les mots pour lacérer l’art que l’on aime tant. On peint, on aime, on détruit. On détruit, on peint, on aime. On aime, on détruit, on peint. Ces mots évoquent la violence; celle de l’image, celle du choc, celle de la mort. Ils évoquent aussi le plaisir : la passion, la création, la désobéissance.
L’École du Centre Pompidou ouvre ses portes virtuelles à l’occasion d’un MOOC (cours libre et ouvert en ligne) qui se déroulera en octobre prochain et au cours duquel elle offre son catalogue à la fiction. Pour l’événement, nous vous lançons une contrainte d’écriture visant à construire autour de ses œuvres visuelles afin d’en extraire l’étrangeté jusqu’à l’anéantissement. Processus de défoulement ou de sabotage, l’atelier virtuel a surtout pour but d’acérer le regard de ses participant/es, afin qu’ils et elles mesurent à quel point la destruction est aussi un art à pratiquer avec soin.
L’écriture, c’est décrocher Manet suspendu, le piétiner injustement, pour sentir sous nos pieds le déchirement de la toile, pour capter le craquement inhabituel de l’image qu’on offusque, pour voir les courbes et la blancheur de la femme prendre des formes et des teintes inattendues. (Édouard Manet, Olympia, 1863.)
Informations importantes
Il s’agit de produire un texte de création d’au plus 1000 mots qui, de manière directe ou détournée, s’inspire d’une œuvre du catalogue du Centre Pompidou pour procéder à sa « destruction ». Tous les genres littéraires et toutes les formes de « destruction écrite » sont acceptés.
Voici les œuvres à partir desquelles vous êtes invité/es à travailler :
- Francis Picabia, Danse de Saint-Guy, 1919/1949
- Lucio Fontana, Concetto spaziale (60-O.45), 1960
- Arman, Chopin's Waterloo, 1962
L’atelier virtuel permettra la publication d’un maximum de 10 textes sur la plateforme en ligne du MOOC de l’École du Centre Pompidou de Paris en octobre 2017. Un comité de sélection procédera à l’évaluation à l’aveugle des propositions à la fin du mois de septembre.
Protocole de rédaction
Veuillez rédiger votre texte d’au plus 1000 mots en Arial, 11 points.
Le titre de votre document devra correspondre au titre de votre texte. (Ex. Détruire.doc)
Inscrivez votre titre dès la première ligne de votre texte également. Ne mentionnez pas votre nom dans ce document.
Dans un second document (Ex. Détruire_2.doc), indiquez votre nom, rappelez votre titre, et fournissez une courte notice biobibliographique dans laquelle vous mentionnez, notamment, votre programme d’études.
Faites parvenir votre texte au plus tard le 25 septembre 2017 à : berard.cassie@uqam.ca. Un courriel de confirmation vous sera envoyé.
Une activité du Cercle littéraire Quartier suspect
Direction du dossier : Cassie Bérard