Colloque international du 14 au 16 mai 2020
Université McGill/Université du Québec à Montréal (UQAM)
Ce colloque international vise à examiner les plantes à travers les récits en prenant appui sur des nouveaux paradigmes végétaux en science, philosophie, et écologie. La conception de la plante comme être vivant immobile (enraciné, sans mouvement) en opposition aux animaux qui, eux, sont mobiles (grimper, ramper, marcher, courir, sauter, voler, nager, etc.), se trouve de plus en plus remise en question. Les études montrent que les plantes bougent grâce au vent, à l’eau, aux animaux, aux êtres humains, et que les racines elles-mêmes jouent un rôle dans la progression du végétal sur le sol. Or, l’observation du végétal se double généralement d’une mise en récit: que l’on pense aux anecdotes rapportées à propos de telle ou telle plante, aux récits de voyage ou de découverte, dans tous les cas le discours joue un rôle fondamental. Si elles sont parfois à l’origine du récit, les plantes mobilisent également les humains de multiples façons: depuis l’aube de l’humanité, elles les font bouger pour des raisons alimentaires, vestimentaires, thérapeutiques, commerciales, spirituelles, politiques, imaginaires, etc. C’est cet entrelacement entre le récit, la plante et la mobilité que nous aimerions examiner, à partir de trois axes explorant tour à tour l’archéologie de la notion de mobilité, sa dimension géographique et sa dimension littéraire et culturelle.