Colloque annuel de l'ALCQ - Congrès des Sciences humaines et sociales 2020
À l’heure de l’urgence climatique, de vastes mouvements migratoires, de la réconciliation, des post-vérités, d’une meilleure redistribution des ressources et des richesses, –parmi bien d’autres problématiques–, les œuvres de fiction publiées au Québec et au Canada touchent à de nombreux problèmes de société. Il est rare que la politique soit ouvertement représentée dans des œuvres de fiction, mais il est indéniable que des valeurs sous-tendent à différents degrés les représentations du monde qui en sont données. Alors que les sciences politiques et économiques forgent des récits pour justifier des orientations politiques et économiques qui ont des implications directes dans nos vies, comment, en retour, les récits littéraires représentent-ils les acteurs politiques, économiques, les institutions publiques et l’État? Cultivant la nuance et les ambiguïtés, le roman contemporain apparaît comme un laboratoire privilégié pour mettre à jour les façons dont les récits politiques et économiques imposés par les classes dirigeantes affectent la vie des individus, des communautés et leur environnement. Cette séance invite ainsi les participant.e.s à réfléchir aux façons par lesquelles le roman contemporain utilise ses ressources (la narration, les personnages, la temporalité, etc.) pour représenter des problématiques politiques et économiques.
- Les représentations de l’État et des institutions publiques (la bureaucratie, le service public, les infrastructure, les dispositifs de sécurité, la santé l’éducation)
- La régulation de l’ordre et du chaos social (N. Klein): sécurité, protestations, révoltes, répression
- Le pouvoir et les minorités
- Les limites du pouvoir politique
- Les représentations du collectif à l’heure de l’individualisme?
- Fiction et politique à l’heure des post-vérités
- Les dynamiques relationnelles, la gouvernance et les prises de décision verticales et horizontales
- Les représentations du pouvoir et de la résistance à travers la démocratie des médias sociaux