Midi-conférence Figura & LAFI (Laboratoire des Afriques Innovantes)
Conférence, Projection de film suivi de discussions
Jeudi 27 septembre 2018 – 12h00 – 14h00 au J-4225
La parenté à plaisanterie est un mode d’atténuation ou de résolution des conflits inter-ethniques en Afrique de l’ouest et constitue une composante majeure des relations humaines dans les sociétés anciennes. Au Burkina Faso, la pratique reste vivace, malgré la transformation des cadres culturels et la concurrence de valeurs importées. Des extraits de vidéos documentaires seront utilisés pour visualiser la pratique des plaisanteries dans les communautés burkinabè.
Conférencier : Prof. Alain Joseph Sissao
Alain Joseph SISSAO est chercheur- enseignant à l’Institut des Sciences des Sociétés du Centre National de la Recherche scientifique et technologique du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Il est Directeur de recherches/Pr titulaire du CAMES en littérature africaine option rapport oralité/écriture. Il est l’auteur de nombreuses publications dans le champ de l’oralité, du roman africain, de la tradition, de la lecture, de la littérature d’enfance de jeunesse, de l’alliance et la parenté à plaisanterie dont il est un spécialiste au Burkina Faso.
Film en projection
Burkina Faso, France | 2011 | 48 minutes | DV Cam
Un film de Émilien Bernard, Moussa Traoré
"La population du Burkina Faso a été évaluée à 13 902 habitants, et comprend 67 groupes ethniques." Le film débute sur cette affirmation simple: La société burkinabé présente un mélange ethnique et culturel rare. Presque un record en Afrique. Qu'évoque cette richesse multi-ethnique à des occidentaux? Rivalités, jalousies, tensions, bataille d'influence au sommet de l'État? Plus tragique encore, le souvenir du Rwanda, de la Côte d'Ivoire, du Libéria, et la liste est longue, réveille en nous les images du crime de masse, du conflit ethnique, du génocide. En un mot, société multi-ethnique = problèmes. Et si c'était tout l'inverse? Les premières séquences déstabilisent le regard de l'étranger. Une histoire drôle en langue Mooré entraîne de grands fous rires. Une provocation improvisée dans la rue se termine là aussi dans la bonne humeur. De la dérision, des moqueries, un langage quelque peu étrange. Nous pénétrons dans l'univers de la ''parenté à plaisanterie''.