La deuxième séance des MATINÉES CRITIQUES du comité étudiant de Figura aura lieu à l'Université de Montréal!
La séance aura lieu le 29 janvier de 10h à 12h en salle C-8141.
Le mémoire et la thèse supposent un bagage théorique solide. Néanmoins, nous n'avons pas toujours le temps de lire tous les textes critiques existants. Le comité étudiant de Figura propose donc de réunir les étudiants en cycles supérieurs dans le but de partager nos connaissances.
Lors de ces matinées, deux étudiants présentent quelques notions clés d'une approche critique ou des travaux d'un auteur. Afin d'illustrer ces concepts théoriques, nous réfléchirons ensemble sur un extrait de texte pour comprendre tout l'intérêt des éléments présentés dans une analyse littéraire.
Cette rencontre sera également une bonne occasion de discuter ensemble autour d'un café!
Au programme:
«L’œuvre littéraire à l’heure du numérique» - Margot Mellet
L’œuvre littéraire, c’est l’œuvre de la Littérature; c’est la Littérature mise en œuvre. Abordé dans une relation tautologique avec la définition de la Littérature, comme la production visible de l’art d’écrire, ou recouvert par la définition générique, permettant de lier la création au domaine artistique, le concept d’œuvre littéraire accuse une insuffisance ontologique qui en fait en l’état une notion non-nécessaire. Comme le structuralisme auparavant, les méthodologies numériques posent la question: peut-on modéliser cet «objet verbal à fonction esthétique» (Genette) qu’est l’œuvre?
La photolittérature s’attache à l’étude des interactions entre le littéraire et le photographique. Elle nomme également un corpus d’œuvres hybrides dans lequel on peut trouver un nombre important d’œuvres autobiographiques: journaux, récits de voyage, autoportraits. De quelle manière le médium et ses contraintes (le temps d’exposition, par exemple, dans le cas de la photographie argentique, ou encore l’impossibilité du langage à s’authentifier lui-même dans l’écriture) influencent-ils la représentation de soi? Dans la foulée des travaux de Philippe Ortel, de Danièle Méaux, de Jean-Pierre Montier ou de Servanne Monjour, il s’agira d’observer ensemble les collisions entre écriture et photographie que les pratiques autobiographiques problématisent et prennent pour objet: la manière dont ces collisions, ces débats esthétiques et ontologiques permettent de mettre en question le rapport de la littérature au réel, au langage et à la représentation.