Si des perspectives intermédiales se sont développées ces vingt dernières années pour aborder la littérature, le théâtre, le cinéma, la danse ou même la tapisserie, le jardin n’a pas encore fait l’objet d’approches qui se revendiqueraient explicitement de ce nouveau courant interdisciplinaire. Pourtant, une large part de l’historiographie et de la théorie des jardins repose sur la relation entre les arts. Le jardin constitue, en ce sens, un formidable laboratoire pour penser et repenser l’intermédialité. Ce numéro d’Intermédialités réunira des textes qui proposent des réflexions critiques sur les relations intermédiatiques au sein du jardin, et la manière dont celles-ci éclairent, voire définissent, les relations entre l’homme (ou la femme) et le jardin. Les questions abordées s’appuieront sur l’analyse précise de jardins, réels ou non, de tous lieux et de toutes époques et à partir de méthodologies variées. Un intérêt particulier sera porté aux cultures non occidentales et aux modes de relations qu’elles construisent au sein des jardins.