Propulsé par Drupal

Atelier nomade: Se rendre au portage

Author : Anonymous
Date : Nov 09, 2009
Category :
Comment : 0
13
Conférence

Atelier Nomade organisé dans le cadre des activités de La Traversée-atelier québécois de géopoétique.

À la fin de l’atelier nomade « Coureurs de ruelles » en août 2005, l’idée d’organiser un séjour au Témiscouata a été proposée par le géographe Dean Louder, qui voyait là un endroit unique pour poursuivre la déambulation, principalement en raison de la réputation historique de ce lieu de passage. Depuis les premiers temps du régime anglais, il y avait un accès terrestre à la région par la «Route du Portage du Témiscouata». Cette route fut abandonnée au milieu du XIXe siècle en raison de l’entretien difficile que celle-ci exigeait. Elle fut remplacée par une autre route moins accidentée qui deviendra au début des années 1970 la route Transcanadienne ou Route 185. Le dictionnaire définit le nom masculin «portage» comme «la partie d’un fleuve où l’on ne peut plus naviguer», là où il faut se résigner à porter les embarcations et poursuivre la route à pied. Le Portage n’est pas un endroit précis, il ne désigne pas une ville ou un village. En fait, le Portage représente aujourd’hui une vaste région non reconnue officiellement sur le plan touristique qui se situerait entre Notre-Dame-du-Portage et Edmundston, avec en son centre le lac Témiscouata. C’est d’ailleurs cette imprécision géographique et toponymique qui nous a le plus interpellés lors de la préparation de cet atelier. L’objectif de l’atelier nomade est d’aller là-bas, au Portage, à la rencontre de cette région que l’on traverse trop souvent sans s’y arrêter. Le thème, Se rendre au Portage, suggère justement cette idée de déplacement, comme d’une route à suivre. La photographie choisie pour illustrer le programme de l’atelier est celle du traversier qui relie les deux rives du lac Témiscouata. Cette image propose un contraste frappant entre les corridors étroits et bétonnés de la ville et la vue étendue offerte par la route du traversier. Dans un tel contexte, l’idée de se rendre, de prendre le temps de traverser au Portage, devient ainsi plus importante que l’arrivée en tant que telle, car les coureurs de ruelles doivent maintenant se laisser transporter et jouer le jeu de retrouver la route du Portage afin de la reconfigurer, que ce soit par des coups de pédale, des éléments naturels ou des mots.

Christian Paré

Participation / Organisation

Organisateur non-membre
Organisateur non-membre
Organisateur non-membre
Fichier·s: