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Atelier «Penser la théorie» - L’ébranlement dans Seuls de Wajdi Mouawad : Comment un spectacle de théâtre construit les conditions de sa réception

Date : Jan 19, 2011
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Conférence

 

Le groupe "Penser la théorie" reprend ses ateliers mensuels le jeudi 20 janvier, avec la séance "L’ébranlement dans Seuls de Wajdi Mouawad : Comment un spectacle de théâtre construit les conditions de sa réception", avec pour invité Édith Vanel, professeure agrégée Université Nantes (ancienne doctorante, membre permanente du groupe « Penser la théorie »)

 

Présentation 

 

Il s’agit de s’interroger à partir de Seuls
(2008), solo créé en 2008 dont Wajdi Mouawad est l’auteur, le metteur
en scène et l’acteur, sur la manière dont un spectacle de théâtre
construit les conditions de sa réception. Par sa nature polyphonique et
polymorphe qui recourt à une écriture tout à la fois linguistique,
scénique, vidéo, picturale et sonore, Seuls exhibe sa parenté
avec le théâtre de Robert Lepage, auquel il rend d’ailleurs hommage. Le
spectacle a reçu en France un accueil contrasté, tantôt distingué par
des récompenses et tantôt accusé d’être un échec. Cette diversité des
réactions donne à mesurer la force de son impact et peut-être aussi le
désarçonnement du public confronté à une écriture scénique qui déjoue
ses attentes. 

 

En nous appuyant sur la notion d’inconscient du texte telle qu’André Green l’utilise dans son essai Hamlet et
Hamlet nous nous demanderons quels sont, dans ce spectacle, les
éléments déclencheurs de la catharsis, sans perdre de vue le fait que
l’ébranlement, pour reprendre un mot cher à Wajdi Mouawad, reste un
mystère pour le créateur/acteur et pour le spectateur. 

 

Dans Seuls,
le choc émotionnel réside dans la perte de repères à travers le jeu sur
la dissonance cognitive qui saisit le personnage et le spectateur dans
le même aveuglement. Le spectacle permet tantôt la mise à distance de
l’émotion à travers la dédramatisation opérée par l’humour et le
décalage, tantôt la libération de l’émotion. Cette libération vient de
la présence neutre du corps de l’acteur et de l’œuvre d’art, qui permet
que s’établisse entre le spectacle et le spectateur un face-à-face
comparable à un face-à-face thérapeutique.

 

PRAG
à l’Université de Nantes, Édith Vanel a complété un doctorat de
littérature française et comparée sur la présence des métaphores
musicales dans la critique littéraire de langue française et de langue
anglaise entre 1890 et 1940, à l’Université de Paris IV. Elle continue
sa recherche sur les relations entre les arts en abordant les
correspondances artistiques entre la peintre-graveur Gisèle
Celan-Lestrange et le poète Paul Celan dans le cadre d’une mission
d’archivage à l’IMEC (Institut pour la Mémoire de l’Édition
Contemporaine). Elle commence une nouvelle recherche sur la
représentation de la création artistique et l’identité narrative dans
l’œuvre de Wajdi Mouawad (Seuls, Rêves, Littorals, Incendies, Forêts, Seuls, Ciels)

 

Pour plus d'informations : http://penserlatheorie.nigeba.net/actualites-2.html