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Atelier «Penser la théorie» - Penser la fiction comme force critique et nécessité mémorielle

Author : Anonymous
Date : Oct 30, 2009
Category :
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Conférence

Atelier mensuel du groupe Penser la théorie, du Département d'Études françaises de l'Université Concordia.

Atelier proposé par Émilie Houssa (doctorante en Études et pratiques des arts, UQAM).

Présentation

La fiction est subversive, cela n’est pas nouveau. Aristote, dans La Poétique,
notait déjà que de présenter un fait via la fiction était plus critique
que l’exposition même de ce fait. Seulement pouvons-nous parler d’une
exposition dépourvue de toute forme de fiction? Nous ne présentons
jamais un fait, nous ne pouvons présenter qu’une lecture de ce fait.
Beaucoup d’auteurs ont ainsi présenté l’art, espace créateur et
révélateur de fictions, comme le lieu nécessaire d’une action
politique. Bien plus, aujourd’hui de nombreux penseurs tels que Bernard
Stiegler ou Jacques Rancière montrent à quel point la mémoire
collective dépend de la capacité de chacun de créer un temps de
fiction, plus exactement de fictionnalisation des faits et pensées qui
nous traversent au quotidien. La fiction devient ainsi le moyen par
lequel nous pouvons, aujourd’hui, investir la constitution de notre
mémoire collective. Les deux textes choisis réfléchissent à la fiction
sous ces deux facettes. Le texte Que faire de Jean-Luc Godard
écrit en 1970 s’inscrit dans la lignée d’une pensée de la force
critique de l’art. Ces 39 points déclinent ainsi la notion d’engagement
en art. Le texte de Jacques Rancière, « La Fiction de mémoire. À propos
du Tombeau d’Alexandre » écrit en 1999 pour la revue Trafic,
s’interroge quant à lui, sur la place de la fiction dans la
constitution de notre mémoire collective. Nous tenterons ainsi de
cerner la place et le rôle de la fiction entre action critique et
mémoire.

Participation / Organisation

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