Colloque international
Qu'elles incarnent la fureur des divinités, la survivance du passé, les catastrophes du présent ou les visions apocalyptiques d'un monde à venir, les ruines mobilisent du temps et, en traversant divers moments de l'histoire, permettent d'explorer nos relations au temps, mais aussi à la nature, au pouvoir, à l'histoire, à l'art et aux techniques. Elles participent d'un imaginaire qu'il semble nécessaire d'étudier à la lumière d'approches variées, provenant de la littérature, du cinéma, de la photographie, des nouveaux médias, de l'architecture, des arts visuels et de la philosophie.
Si, suivant l'idée de Marc Augé, « l'histoire à venir ne produira plus de ruines », nous pouvons nous demander si ce n'est pas cette paradoxale disparition (comme « réalité » et comme « concept »), qui confère aux ruines la singulière actualité dont témoignent un grand nombre de productions artistiques, critiques et scientifiques. Ce colloque tentera de prendre la mesure des ruines dans l'imaginaire contemporain tout en parcourant les diverses figurations que révèle son histoire.
En marge du colloque : « Espaces redistribués », une exposition de photographies de Sylvie Barat-Séname.