La notion d’autopsie (du grec autopsia, de autos et opsis: voir par soi-même) est un terme qui remonte au moins à Dioscoride chez qui il désigne l’observation directe, mais dont la forme autoptes se trouve déjà chez Hérodote pour parler du témoin oculaire. Elle a connu au fil du temps des emplois divers en histoire, en religion, en médecine et en philosophie des sciences, une diffusion au cours de laquelle elle a pris des sens dérivés, mais distincts et spécifiques, dont le plus connu est désormais le seul courant, celui de l’examen médical des cadavres, qui n’est pourtant attesté par les lexicographes de l’Académie française qu’au XIXe siècle. Les textes et les auteurs qui l’emploient s’inscrivent dans des disciplines dont l’évolution, séparée depuis le XIXe siècle, a longtemps été conjointe, permettant des migrations conceptuelles qui seraient difficilement concevables aujourd’hui.
Intus et in cute. L'autopsie du regard au savoir
Colloque
Une exposition bilingue matérielle et virtuelle, qui tire profit de la richesse des collections de l’Université McGill (Division des livres rares et des collections spécialisées, Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine, Musée médical Maude Abbott), accompagne ces journées d’étude. Elle met en valeur un éventail d’ouvrages et d’artefacts qui éclairent la notion d’autopsie et son caractère interdisciplinaire.
Lieux de l'événement:
Jeudi 26 avril: 9 h - 17 h 30 – Université McGill, pavillon Leacock, salle 232
Vendredi 27 avril : 9 h - 17 h 30 – Livres rares et collections spécialisées, salle Colgate, bibliothèque de l’Université McGill, pavillon McLennan, 4e étage