La littérature québécoise de 1990 à aujourd'hui : doutes, certitudes et espaces de nouveautés
Journée d'études organisée par Evelyne Gagnon et Patrick Tillard.
Si le début des années 1970, au Québec, s’avère marqué par les Avant-gardes formalistes, la contre-culture et les écritures des femmes, les années 1980 voient pour leur part éclore les écritures migrantes et le mouvement intimiste, alors que l’influence de l’américanité se prolonge. Toutefois, aucun courant unifiant ne semble s’imposer au cours des plus récentes décennies (de 1990 à aujourd’hui). Derrière l’écran d’une littérature identitaire s’exhibe dorénavant une forme de « décentrement » (Michel Biron, François Dumont et Élisabeth Nardout-Lafarge), voire un certain désarroi devant sa précarité et sa marginalisation dans la culture.
Depuis le tournant du XXIième siècle, la littérature québécoise voit en effet ses frontières culturelles bouleversées. Les conséquences de la mondialisation, l’industrialisation de la culture, un nouvel ordre narratif (Christian Salmon), une pensée identitaire en ordre dispersé, la place précaire de l’écrivain dans la cité pèsent sur le présent de la littérature québécoise. Or, certaines écritures renouent avec la réflexion philosophique ou encore avec des thématiques près du terroir, alors que d’autres explorent de nouvelles spatialités. Quelles oeuvres semblent alors davantage significatives ? Cette journée d’étude entend explorer aussi bien les incertitudes, mais aussi les lieux réaffirmés de sa spécificité; là où la littérature québécoise se ressource, s’alimente, mute, afin de se renouveler.
Nous vous invitons à consulter le programme complet ci-bas.