Au programme :
12h45 : Mot de bienvenue
13h00 à 14h30 : Insatiable discours sur le cinéma, séance animée par Bertrand Gervais (UQAM)
· « Patrick Straram, critique du cinéma québécois », Guillaume Lafleur (Cinémathèque québécoise)
· « La révolution par l'éducation : les chroniques de Patrick Straram dans TV Hebdo », Chantal Savoie (UQAM)
· « Straram cinéphile », Sylvano Santini (UQAM)
14h30 à 15h00 : Pause
15h00 à 16h00 : La société projetée, séance animée par Gabrielle Tremblay (UQAM)
· « Patrick Straram et la revue L’écran (1961) : projeter le paysage à inventer », Guillaume Bellehumeur (Collège Montmorency)
· « Pierre Maheu dans l’œil de Patrick Straram. “Les cheveux longs, la barbe longue et la graine sale” : le cinéma et la contreculture de consommation. », Ralph Elawani (journaliste, auteur, directeur littéraire)
16h00 à 18h00 : Lancement D’une révolution à l’autre. Correspondance Debord-Straram suivi de Cahier pour un paysage à inventer et autres textes, Présentation et édition critique par Sylvano Santini, Les Presses de l’Université de Montréal, 2023
· Discussion entre Pierre Rannou (Collège Édouard-Montpetit) et Sylvano Santini, animée par Guillaume Lafleur
18h00 à 20h00 : Projections
· Guy Debord, Critique de la séparation, 1961
· Jean-Paul Bernier, La terre à boire, 1964
20h00 : Banquet avec les participant·e·s
L'ouvrage D’une révolution à l’autre Correspondance Debord-Straram suivi de Cahier pour un paysage à inventer et autres texte sera officiellement lancé à la Cinémathèque québécoise.
Pour l’occasion, Sylvano Santini, qui signe la présentation et l’édition critique de cet ouvrage, s’entretiendra avec Pierre Rannou, professeur d’histoire de l’art au Cégep Édouard-Montpetit. La discussion sera animée par Guillaume Lafleur.
« À toi de jouer ». C’est par ces mots que Guy Debord, en 1958, invite Patrick Straram à participer à l’aventure de l’Internationale situationniste qu’il vient de fonder à Paris. Il se souvient des années mémorables de 1953-1954, où ils dérivaient ensemble dans Paris et réalisaient des métagraphies, principales activités de l’Internationale lettriste. Straram répond à l’invitation de son ancien ami pour briser son isolement à Montréal, où il vient de s’installer. Leur relation épistolaire dure à peine deux ans : leurs désaccords se révèlent trop importants pour qu’elle se poursuive. C’est pourtant au cours de ces années que Straram sort la seule publication situationniste publiée à Montréal, Cahier pour un paysage à inventer, qui marque le début de sa contribution originale à la culture québécoise. Cet apport est enfin mis en lumière par Sylvano Santini, qui rassemble en ces pages le Cahier, de même que la correspondance des deux hommes et quelques autres documents inédits relatifs à leurs échanges. Une annotation généreuse et une riche mise en contexte permettent d’en montrer toute l’importance. Né à Paris 1934, Patrick Straram quitte très tôt sa famille bourgeoise et l’école pour fréquenter la bohème de Saint-Germain-des-Prés, où il rencontre Ivan Chtchelgov et Guy Debord. Il quitte la France en 1954, passe quelques années en Colombie-Britannique, puis s’installe à Montréal. Il publie la plupart de ses livres dans les années 1970 et au début des années 1980. Il meurt à Montréal en 1988. Né à Paris en 1931, Guy Debord fonde l’Internationale lettriste en 1952 et l’Internationale situationniste en 1957, dont les idées connaissent le succès que l’on sait pendant les événements de mai 1968. Son livre et son film, La société du spectacle, achèvent d’assurer sa célébrité. Il se suicide en 1994, après avoir préparé un téléfilm sur « son art et son temps ».
Le livre est disponible en librairie à partir du 27 mars 2023.