Europe, revue littéraire mensuelle, Novembre-Décembre 2009, n° 967-968, «Boris Vian», dir. Audrey Camus.
Il y a cinquante ans disparaissait Boris Vian, d’une mort prématurée qui devait contribuer à en faire une figure mythique. «Touche-à-tout de génie»,«prince de Saint-Germain-des-Prés», «enfant terrible des lettres françaises», les épithètes quasi homériques ne manquent pas pour désigner celui qui fut tout à la fois ou tour à tour ingénieur, trompettiste, chansonnier, pataphysicien, directeur artistique chez Philips, traducteur de Chandler et de Strindberg, chroniqueur pour Jazz-Hot ou Les Temps Modernes, amateur de belles voitures et inventeur de la roue élastique. Introducteur du jazz et de la science-fiction en France, Vian, qui côtoya Miles Davis, Jean-Paul Sartre et Juliette Gréco et prêta quelquefois sa silhouette au cinématographe, écrivit aussi de nombreux scénarios et «petits spectacles», des arguments de ballets pour Roland Petit, ou encore un opéra pour Darius Milhaud.
Quoique auteur prolifique, il fut de son vivant connu davantage pour son personnage et ses provocations que pour ses écrits. Poésie, romans, nouvelles, théâtre, l’œuvre disparaissait derrière les scandales, celui de la chanson du Déserteur, interdite d’antenne, celui surtout de J’irai cracher sur vos tombes. Aujourd’hui encore, le plus souvent, l’attrait exercé par la personnalité de Boris Vian et la curiosité pour son singulier parcours tendent à prendre le pas sur l’attention portée à son œuvre littéraire. Or cette œuvre mérite que l’on s’y intéresse de près…
ÉTUDES ET TEXTES DE Audrey Camus, Marie Redonnet, Patrick Vian, Jean Pastureau, Christelle Gonzalo, Marc Lapprand, Alistair Rolls, Ralph Schoolcraft, Jacques Poirier, Claude Ernoult, Jean-Pierre Vidal, Adela Cortijo Talavera, Benoît Barut, Jeanyves Guérin, Corinne Noirot-Maguire, Chloé Delaume.
Pour plus d'informations: http://www.europe-revue.info/2009/vian.htm