« La vérité, comme si quelqu’un au monde savait cexé », remarquait Gabriel dans Zazie dans le métro. Parce qu’elle est justement complexe et difficilement saisissable, la vérité est un graal hors de portée, mais que tous ont sur le bout de la langue et qui déchaîne l’imagination. Que ne dit-on, en effet, en son nom ? Quels dénis, quels détournements, quelles manipulations et quels mensonges ne lui inflige-t-on ? Les transformations et les détournements de la vérité trouvent dans les romans, la poésie, le théâtre, les films, la peinture ou les bandes dessinées un lieu de représentation à la fois privilégié et ambivalent. À quelles figures, quels récits et quelles images la vérité usurpée, escamotée ou galvaudée donne-t-elle lieu dans les arts ? C’est à cette question des transformations et détournements de la vérité que sera dédiée la Dixième Séance inaugurale du Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes.