Dans le cadre du partenariat ReVe (Reconnecter avec le végétal) une conférence sur les zones humides sera donnée par Aude Nuscia Taïbi, professeure en géographie de l’Université d’Angers (France) et membre de l’UMR ESO du CNRS.
Aude Nuscia TAÏBI, professeur en géographie de l’Université d’Angers (France) et membre de l’UMR ESO du CNRS, travaille à l’interface Société-Environnement et dans des approches pluridisciplinaires, sur les processus et dynamiques d'évolution actuels et passés des milieux et paysages sous l'impact combiné des forçages climatiques (sécheresses, inondations …) et anthropiques (aménagements, crises politiques, migrations, patrimonialisation,…). Elle étudie donc les processus biophysiques de fonctionnement (érosion, dynamiques végétales, inondation …) dans différents milieux « naturels » et ruraux, mais aussi les dynamiques associées d’évolution des politiques publiques, structures sociales, d’appropriation – désappropriation des ressources, de vulnérabilité au risque, d’adaptation, de représentations et perception des paysages, risques et ressources, etc. Grâce à l’entrée paysage qui permet ce double regard, elle analyse, sur le terrain (observation et enquêtes) et par télédétection satellitaire et aérienne, leur évolution à échelle historique et récente et leurs modalités de production en lien avec la gestion des ressources appropriées et la maitrise de l'environnement dans des contextes socioculturels variés. La compréhension des différentes logiques d’organisation des territoires et les modalités de gestion des ressources permet aussi de mettre en évidence les conflits autour de leurs usages ainsi que les enjeux de leur conservation. Si elle travaille le plus fréquemment à l’international en milieux « naturels » (zones humides en Mauritanie et fleuve Sénégal, mangroves malgaches, forêts aux Comores), ruraux (parc agroforestiers au Mali et au Maroc, périmètres irrigués au Maroc et au Sénégal, oasis Tunisie) ou dans des aires protégées (réserve de biosphère delta du Sénégal, Parcs du Diawling et du Djoudj, Géoparc M’Goun), elle développe aussi des projets en domaine urbain, sur le végétal dans les villes coloniales (Madagascar, Algérie, Tunisie et Maroc).
L'enregistrement est disponible sur le site de l'Observatoire de l'imaginaire contemporain.