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Appel à communications - Colloque  Quand « je » t’interpelle : enjeux de l’écriture au « tu/vous »

Appel à communication

Quand « je » t’interpelle : enjeux de l’écriture au « tu/vous »
83e Congrès de l’ACFAS Université du Québec à Rimouski
Le lundi 25 mai 2015

Dans l’écriture romanesque, la narration à la deuxième personne semble faire figure d’exception aux côtés des textes narrés à la première ou à la troisième personne qui correspondent aux formes canoniques du genre. Traditionnellement, ce type de voix met en scène un narrateur au statut trouble qui vise plus ou moins directement à se raconter : « Dire que je fais mon possible pour ne pas parler de moi. Dans un instant je parlerai des vaches, vous allez voir », fait dire Beckett au premier narrateur de Molloy. Dans La modification de Michel Butor et Un homme qui dort de George  Perec,  la  narration  à  la  deuxième  personne  est  également  utilisée  comme  un  « je » déguisé qui tend à interpeler le lecteur, à lui donner l’impression de participer au récit (Guillaume Bourque). Cette instance énonciatrice, qui remplit à la fois le rôle de narrateur-protagoniste et de narrataire, traduit souvent un flou identitaire, une sorte de prise de distance de soi à soi qui relève principalement du fait que, comme le suggère Benveniste, le « tu » est une « forme vide », un pur déictique qui n’a d’existence qu’en référence au « je ».

 

Veuillez trouver l'appel complet en fichier joint.

 

 

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