Propulsé par Drupal

Appel de communications – Colloque étudiant – D’hier à demain : le rapport au(x) classique(s) (24 février 2012)

Qu’on les exalte ou critique, les grands classiques de la littérature sont ces oeuvres à propos desquelles, par dévotion ou par affront, l’encre coule sans se tarir. Dans Pourquoi lire les classiques, Calvino définit le « classique » en pas moins de quatorze points; c’est dire tant la richesse du sujet que la difficulté d’en délimiter les paramètres. De fait, Calvino n’apporte pas réellement de réponse à l’intitulé de son essai; il se contente de conclure modestement : « La seule chose qu’on puisse affirmer, c’est que lire les classiques vaut mieux que de ne pas les lire. » Certes. Mais on peut en dire autant de toute littérature.


Quelque chose pourtant distingue les classiques des autres livres. Ce sont des oeuvres d’un autre temps, parfois très ancien, qui néanmoins demeurent et demeureront toujours d’actualité, dit-on. Une oeuvre devient-elle un classique de par son aptitude propre à se positionner au sein du champ littéraire (Bourdieu) ou en regard d’un rapport que le lectorat entretiendrait avec elle? La qualité classique d’une oeuvre est-elle intrinsèque ou non? Calvino semble estimer qu’un classique n’est créé que lorsque les deux visages du problème sourient de concert.
Le temps a un effet d’aplanissement : si la modernité s’est érigée en contrepoint d’un classicisme cher à l’Europe renaissante, elle n’en a pas moins produit des classiques qu’on range aujourd’hui avec les monuments qu’elle prétendait abattre. Comme ceux d’hier, les classiques de demain s’ajouteront au lot et multiplieront sans doute à leur tour les renvois intertextuels aux grands jalons littéraires de l’histoire – façon de puiser un brin d’éternité à même le passé pour se doter d’une postérité?


Ce colloque sera l’occasion de s’interroger sur les diverses formes du rapport au classique et aux classiques que la littérature a pu entretenir et entretiendra. Toutes les dimensions et toutes les approches littéraires de la question pourront être envisagées, lors de communications de 20 minutes. Organisé par l'Association étudiante des cycles supérieurs en études littéraires (AECSEL) de l'UQAM, ce colloque aura lieu à l’UQAM, le vendredi 24 février 2012.

Nous invitons tous les étudiants en littérature à nous faire parvenir une proposition de communication d'environ 250 mots, accompagnée d'un titre et de leurs coordonnées (nom, université d'attache, adresse courriel et civique, numéro de téléphone) à l'adresse suivante : aecsel.uqam@gmail.com ou à la déposer au secrétariat du Département d'études littéraires de l'UQAM à l'attention de l'AECSEL, au plus tard le 9 décembre 2011.