Il était une fois un monstre mauve à pois ocres qui se cachait sous mon lit.
Il était une fois un abcès qui ravageait la jambe d'un prostitué.
Il était une fois, une guerre, puis deux, puis des milliers de milliers de morts.
Il était une fois un viol, une sorcière dans une forêt, des loups-garous qui punissent celui qui n'a pas fait ses pâques, des enfants démembrés et un homme pendu pour des raisons saisonnières.
La normalité obsède de par ses marges. Déviances, excès, horreurs, bizarretés peuplent notre imaginaire et cherchent à se définir, parce que les frontières entre bien et mal, entre sain et malsain, entre beau et laid ne sont pas statiques et imperméables ou impénétrables. Plutôt poreuses : nous semblons, à bien des égards, être ces monstres qui nous effraient, si bien que cette affirmation apparait surutilisée, devenue une figure figée bien avant Freud et la psychanalyse.
Dans son prochain numéro, Main blanche vous invite à illustrer, réfuter, commenter ou réinventer, à travers l'essai ou la création, ce rapport au révulsant et à la monstruosité.
Vous avez jusqu’au 24 novembre 2013 pour nous faire parvenir vos créations. Envoyez le tout par courriel à l’adresse mainblanche@gmail.com.
Au plaisir de vous lire !
L’équipe de Main Blanche