Ce concours d’écriture, ouvert à toutes et tous, vise à célébrer la nature et à renforcer nos relations avec elle par le biais de la littérature. Nous vous invitons à soumettre un texte consacré à un arbre réel qui pousse sur le sol québécois et avec lequel vous entretenez un lien privilégié, ou que vous souhaitez spécialement mettre en valeur.
En 2015, un article est paru dans la prestigieuse revue Nature intitulé « Mapping tree density at a global scale » (trad. « Cartographier la densité des arbres à l’échelle mondiale »). Les auteur.e.s présentent une carte illustrant les populations d’arbres sur la Terre et estiment qu’il y a approximativement 3 040 000 000 000 d’arbres répandus sur la planète. Les connexions entre les végétaux et, plus largement encore, les relations qui traversent le vivant, suscitent un lot de questions qui troublent ce désir d’individualiser et de dénombrer les organismes : des arbres solitaires ne sont rien sans l’environnement qui les soutient et qu’ils construisent. Pourtant, au cœur de notre habitat immédiat, certains arbres peuvent effectivement sembler uniques. Ces trois billions d’arbres sur terre ne se fondent pas dans une masse indistincte. À nos yeux, certains ressortent du lot et sont plus significatifs que d’autres. Ce mélèze a été planté par nos parents. Ce ginkgo, nous le croisons quotidiennement dans le parc. Nous avons gravé un message sur l’écorce de ce bouleau. Ce pin, nous aimions le grimper et un jour nous en sommes tombés. Nous aimons récolter les fruits de cet amélanchier. Ce thuya nous étonne par son expression singulière, la forme que lui a donnée le vent. Ce chêne a survécu à un feu et à des coupes urbaines, une légende l’entoure. Les arbres ne se valent pas tous dans notre histoire. Et si avec le temps nous finissons par formuler des énoncés génériques comme « un arbre », c’est bien parce qu’en amont nous avons vécu avec tel arbre particulier, tel arbre incomparable.
Dans le cadre du concours « Écrire l’arbre », nous acceptons jusqu’au 1er décembre 2022 des soumissions variées (prose narrative, poésie, essai, dialogue, théâtre, etc.) en langue française d’au plus 2500 mots. Les textes devront être accompagnés d’une photographie de l’arbre (libre de droits) et des indications quant à sa position géographique.
Un jury composé de professeur.e.s et de doctorant.e.s du Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal évaluera les propositions, qui seront anonymisées, et dressera une liste de finalistes. Le jury dévoilera enfin le texte gagnant et, conséquemment, l’arbre à célébrer.
Les textes demeureront la propriété des auteur.e.s. Le texte gagnant fera l’objet d’une publication web en collaboration avec Littérature québécoise mobile (LQM), d’une mise en lecture publique, et recevra un prix d’une valeur de 500$. Un second prix de mention honorable sera accompagné d’une carte cadeau de la Co-op UQAM. Selon les soumissions, nous créerons une carte interactive recensant les arbres qui auront inspiré les textes.
Le concours est organisé conjointement par l’équipe Réécrire la forêt boréale, le partenariat Reconnecter avec le végétal (RêVE), le Groupe de recherche interdisciplinaire sur le végétal et l’environnement (GRIVE), le partenariat Littérature québécoise mobile, Figura – Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, et le Département d’études littéraires, toutes des organisations basées à l’Université du Québec à Montréal.
Informations et critères
- Réunir dans un document en format PDF
- la page titre (nom, prénom de l’auteur.e; adresse courriel de l’auteur.e; titre de l’œuvre)
- le texte de création (2500 mots max.)
- la photographie de l’arbre (libre de droits et en haute résolution) et sa position géographique; veuillez indiquer si l’arbre se trouve sur une propriété privée ou publique
- Soumettre les propositions à ecrirelanature@gmail.com, au plus tard le 1er décembre 2022 à 23h59.
Comité organisateur
Jonathan Hope, Cassie Bérard, Rachel Bouvet, Marc André Brouillette, Catherine Cyr, Martine Delvaux, Bertrand Gervais, Sylvano Santini
Image : Stéphane Batigne, Parc-nature du Cap-Saint-Jacques (Montréal): arbre et rivière des Prairies, 2009. Wikimedia Commons