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La mémoire et l'oubli - Colloque de l'ACSHA 2020

Activité étudiante
Appel à communication

L’ACSHA (Association des étudiant.e.s aux cycles supérieurs en histoire de l’art de l'UQAM) organise pour la troisième année consécutive un colloque interuniversitaire, transhistorique et interdisciplinaire ouvert aux chercheur.e.s et artistes des cycles supérieurs. Cette édition se tiendra à l’UQAM le vendredi 8 mai 2020 et réunira des intervenant.e.s d’horizons divers afin de mener une réflexion commune autour de la mémoire et de l’oubli.

La mémoire et son pendant, l’oubli, soulèvent une somme de questions fondamentales et actuelles, et ce, tant dans les champs historiques et esthétiques, que sociaux et politiques. Les histoires et traditions dont nous héritons et que nous transmettons forment nos cultures, et donc les manières dont nous habitons et percevons le monde. Le contenu, le point de vue et l’organisation de nos récits, mais aussi leurs manques et apories déterminent notre compréhension du passé, mais également la façon dont nous appréhendons le présent et envisageons l’avenir. Aussi, qu’elle soit personnelle ou collective, la mémoire a toujours partie liée avec la définition de l’identité et, de plus en plus, les individus et communautés historiquement marginalisées tendent à prendre la parole, sollicitant documents, traces et témoignages afin de réviser le récit historique dominant.
La pratique, la théorie et l’histoire de l’art sont des domaines à la fois privilégiés de reprises, de revendications et de réparations, mais, aussi, symptomatiques d’omissions et d’impositions mémorielles. Et si la création et la recherche sont redevables de la mémoire, elles agissent à leur tour sur cette dernière, en contribuant à la former et à l’orienter. L’objectif de ce colloque est donc d’offrir un espace de réflexion sur les relations multiples que les pratiques scientifiques et artistiques entretiennent avec la mémoire. Comment les artistes, auteur.e.s, historien.ne.s, théoricien.ne.s et commissaires appréhendent-ils ces enjeux? Comment les travaux, oeuvres et documents viennent-ils appuyer ou remettre en question nos conceptions?
 
Les sujets incluent, mais ne sont pas limités, aux thèmes suivants:
Les enjeux sociopolitiques: politiques mémorielles; construction d’une mémoire collective; lieux de mémoire; commémorations; statut du témoin; refoulements; omissions; réappropriations; révisions...
Les écritures et réécritures de l’Histoire (de l’art): le récit dominant, le canon versus les oublié.e.s, marginalisé.e.s...
L’oeuvre comme travail de (la) mémoire: comme document, trace, support de témoignage; objet de transmission (ou d’invention) d’un héritage ou d’une tradition; la table rase versus la citation, le reenactment, l’hommage...
Les collections, archives, bibliothèques et autres lieux de conservation: espaces de préservation et d’organisation de la mémoire; enjeux matériels et politiques, notamment à l’heure du numérique...
La complication des temporalités: coexistence de temps multiples dans la mémoire versus écriture linéaire de l’Histoire; archaïsmes; résurgences; apparitions; traces; retours...
 
L’ACSHA invite les étudiant.e.s aux cycles supérieurs dont les recherches théoriques ou esthétiques abordent ces thématiques, à soumettre une proposition de communication d’une durée de 20 minutes. Les soumissions devront contenir un titre provisoire, un résumé de 500 mots et une brève notice biographique. Elles sont à faire parvenir au plus tard le vendredi 7 février 2020, en un seul document Word, à l’adresse suivante: colloque.acsha20@gmail.com