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En 2012, lorsque les Éditions du Noroît m’ont invitée à réaliser un livre pour leur collection d’essais «Chemins de traverse», j’étais en train de faire retour sur les corpus issus d’un cycle de création et de recherche portant sur les violences de la maison, des violences, physiques ou symboliques, associées à une culture humaine de l’espace habité, ainsi qu’à des pratiques culturelles comme l’occupation, l’appropriation, l’enfermement ou l’expropriation. La réalisation du COIN ROUGE me pousse à revisiter aussi ma relation avec la création et à identifier les enjeux du processus créateur tels qu’ils se posent à moi aujourd’hui.
Plusieurs matériaux créatifs et réflexifs issus de ces divers corpus de travaux et d’expériences sur la maison sont présentés dans ce livre qui retrace certains parcours entre des lieux défaits de l’habiter contemporain. Une sorte d’itinéraire, tracé entre des villes, des murs, des mémoriaux et des catastrophes, Berlin, Jérusalem, Ground Zero, celui de 9/11 et celui de l’Amérique génocidaire des peuples autochtones. Des trajectoires où l’atelier se fait terrain et qui se croisent aussi au sein de cette maison de colonisation, expropriée de Mirabel et déplacée dans la forêt laurentienne où je vis. Une maison, laboratoire et chantier, que je débâtis, rebâtis depuis près de vingt ans. De fait, c’est l‘insistante question de la création qui traverse l’atelier de ce travail. La création comme relation au présent, la création comme pertinence de vie, la création comme résistance à ces pratiques, à ces formes ou à ces espaces qui tendent à dominer, sédentariser ou confiner, le vivre et le vivant.
Transdisciplinaire dans ses contenus comme par sa forme, ce projet aura tôt fait de déborder les frontières d’une publication littéraire et de questionner les possibilités critiques, artistiques, éthiques de l’essai comme genre. LE COIN ROUGE devient une oeuvre composite et processuelle, un dispositif hybride, ouvert et fragmentaire, un ESSAI_MAQUETTE dont la composition, narrative, visuelle, matérielle ou graphique, emprunte à l’architecture, mais aussi à la cartographie, à la typographie ou à la partition musicale. Cette écriture plurielle s’engage, et invite le destinataire à s'engager, avec une pratique qui ne cesse de renverser le livre en atelier et l’atelier en vie.
Vous imaginez bien que l’amplitude de ce travail fait en sorte que Le Noroît assume des frais de production au-dessus des coûts habituels de ses publications. Nous estimons qu’environ 5000$ seraient nécessaires afin de «boucler le budget» de ce projet. Voilà aussi pourquoi nous sollicitons maintenant votre appui.
Votre soutien peut consister à faire dès maintenant l’achat de ce livre d’artiste qui paraîtra en septembre 2022 et dont le prix de vente sera de 50$. Vous recevrez votre exemplaire dès la parution du livre et l’éditeur assumera les frais d’envois.
Selon vos possibilités, votre contribution peut prendre la forme d’un don et s’inspirer de l’échelle suivante :
- 49$ ou moins Merci!
- 50$ - 199$ Préachat d’un exemplaire du livre, merci!
- 200$ et plus Préachat d’un exemplaire du livre accompagné d’une oeuvre originale
- (Édition à tirage limité, numérotée et signée), merci!
POUR CONTRIBUER PAR INTERNET : PASSER PAR ICI
POUR CONTRIBUER PAR LA POSTE ENVOYER VOTRE CHÈQUE, PAR LÀ-BAS : Éditions du Noroît A/S LE COIN ROUGE
4609, rue D’Iberville, espace 202 Montréal (Québec) H2H 2L9
Avec notre gratitude et en toute connivence,
Louise Lachapelle (lachapelle.louise@acces.com) avec Les Éditions du Noroît (https://lenoroit.com/)