Propulsé par Drupal

Centre de recherche sur la posthumanité

Type d'équipe: 
Équipe
État de l'équipe: 
Ancienne équipe
Chercheur principal membre: 
Chercheur principal non-membre: 

Nous voici aujourd'hui dans une société qui subit de profonds changements et qui doit faire face à de nombreuses remises en question de ses universaux : transgénisme, xénotransplantation, thérapie génétique, OGM, utérus artificiel, cloning, etc., la société de ce début du XXIe siècle fait face à la posthumanité. Que veut dire être humain aujourd'hui alors que la science nous montre clairement que l'individu, l'intelligence, la conscience et les démarcations entre les espèces sont des frontières souvent floues et artificielles? L'humanité est-elle condamnée à être posthumaine (par delà, au-delà de l'humanité)? Si tel est le cas, quelle forme prendra cette posthumanité? Que voudra dire être humain dans la posthumanité? Quelles valeurs morales, sensibilités artistiques, perceptions du monde seront propres à la posthumanité?

Cette perte de différences, ce glissement des frontières entre les phénomènes et les formes de vivant sont des terreaux fertiles pour la remise en question de l'humain, pour des expériences sur sa forme et sa plasticité, pour des manipulations sur son ontologie. Implant divers, thérapie génétique, transgénisme, transplantation d'organes, de visages, de mains, etc., les limites de la plasticité du vivant sont poussées à l'extrême. Qu'en est-il alors de l'humain? Peut-on encore défendre l'idée d'un individu autonome, libre, conscient alors que la réalité technologique nous propose qu'il ne s'agit là que de niveaux d'ordres éphémères? Quelle forme et quelle essence prendra alors ce que nous avions appelé jusque là un être humain? Peut-on maintenant parler de posthumain, de posthumanité, et si oui sur la base de quels critères scientifiques, artistiques et philosophiques?

Il est important de noter ici que ce centre se veut multidisciplinaire et inclusif. Les questions de la posthumanité touchent toutes les entreprises et phénomènes humains. Il est donc nécessaire d'inclure des chercheurs de disciplines, universités et pays les plus nombreux possibles. Science, beaux-arts, humanités, sciences sociales sont tous interpellés par cette question.