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Postérité d'un moment théorique (1960-1980) dans la pensée contemporaine

Chantier

Période d'activité: 
2010 - 2011
Chercheur responsable: 

Savoir quelles interrogations passées on choisit de maintenir vives, reconnaître ce qui d’une écriture ou d’une pensée reste à nous vivant : c’est sans doute là un temps nécessaire à toute réflexion, au point de constituer pour le chercheur ou l’écrivain le point d’arrimage du travail que, dans le domaine théorique comme dans la création, il se propose de mener. L’imaginaire contemporain, dès lors qu’on l’interroge, ne recouvre en effet pas seulement une collection d’images décidant des métaphores choisies d’un style ou des articulations décisives d’une fiction ; il est aussi tissé de réminiscences, de préoccupations insistantes dont il faut bien dresser la carte. En proposant un chantier inscrit dans pareille volonté archéologique, on cherchera à mettre au jour à la fois le temps plus ou moins long et changeant de la réception, mais aussi à interroger les modalités de l’héritage, de l’appropriation ou du rapatriement de l’écriture de l’autre dans notre pratique contemporaine. Il s’agit donc de mesurer la permanence comme la distance, dans la pratique des études littéraires aujourd’hui, des œuvres artistiques et critiques de l’époque interrogée (1960-1980). Le travail ainsi conçu s’inscrit dans les recherches sur l’imaginaire de la théorie comme des productions artistiques diverses (littérature, cinéma, arts visuels) : c’est à ce titre qu’il paraît pertinent dans le cadre de l’OIC.

Autour du colloque « Qu’est-ce qu’on garde ? », organisé en février 2011 en partenariat avec le centre É.CRI.RE de l’Université de Grenoble et l’Université des Langues Étrangères de Tokyo, plusieurs activités et rencontres sont prévues, à même de fédérer les initiatives de plusieurs chercheurs du centre Figura – qu’il s’agisse de membres réguliers (Véronique Cnockaert, Bertrand Gervais et Jean-François Hamel) ou associés (Julien Lefort-Favreau et Guillaume Bellon). Le premier objectif est celui de proposer en ligne, via la plateforme de l’O.I.C., une base de données multimédias (textes, images et sons) à même de permettre la poursuite des questions ici ouvertes – notamment celle de l’actualité des figures passées dans le paysage intellectuel contemporain – et leur reprise ultérieure par d’autres chercheurs. L’importance accordée à la variété des interventions et des supports de l’archive vise à fédérer, par le biais de ces initiatives, un public plus large que le strict public universitaire.

Le chantier cherchera à favoriser la multiplication des types de parole et la mise en circulation d’archives (sous forme vidéo ou sonore) en lien direct avec le colloque « Qu’est-ce qu’on garde ? ».