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Colloque
Métaphore, métonymie, synecdoque... Plus que des figures de rhétorique, ces trois tropes constituent, selon certain·e·s cognitivistes, le fondement même de toute production et réception de sens. Valérie Angenot, égyptologue, historienne de l’art et Professeure en sémiotique à l’UQAM, a élaboré une reconfiguration novatrice des tropes à l’aune de la trilogie peircienne du signe, visant à théoriser les mécanismes cognitifs à l’œuvre dans tout acte de perception. En associant les trois grands tropes aux concepts d'indice, d'icône et de symbole qu'elle redéfinit, la sémiotique tropologique tend à pallier plusieurs angles morts et contradictions du champ de la sémiotique, théorisée par Charles Sanders Peirce il y a plus d'un siècle. « En tropologie » : cette série de conférences, organisée par le groupe de recherche doctoral du DIES, se présente donc comme une journée d’exploration des concepts de la sémiotique tropologique, une étude pionnière en sémiotique qui vise à rendre compte de tous les types de signes produits et perçus par le vivant.
De la conscience à la transcendance en passant par l’exploration du langage et du vivant, les thèmes au programme sont aussi variés que la sémiotique tropologique se veut universelle. Afin d’approfondir et d’enrichir la typologie proposée par Valérie Angenot, les six étudiant·e·s du groupe de recherche présenteront les résultats de leurs réflexions théoriques aux côtés de neuf collaborateur·trice·s et spécialistes issu·e·s d'horizons variés, pour la plupart externes à la recherche en sémiotique. Les approches et contributions de ces intervenant·e·s, dont une poétesse, un neuroscientifique, un cinéaste et une juriste, entre autres, permettront d’éclairer et de mettre à l'épreuve cette nouvelle théorie des signes. Au cours de cette journée d'étude, durant laquelle de nombreux aspects de la perception et de la production de signes seront interrogés, le groupe de recherche vous aura fait voyager à la source de la cognition humaine, en espérant éclairer la compréhension du monde sous un nouvel angle.
Invité·e·s : Joséphine Bacon, Nicolas Renaud, Bruno Debruille, Gil Chataigner, Mélanie Chaplier, Fakorédé Ephrem Hugues Tossou, Camille Alloing, Jonathan Duguay et Lucie Quevillon.
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« La matérialité des êtres pensants et agissants limite leur expérience du monde à trois positionnements relativistes dans l’espace-temps : identitaire, proximal, distal. La sémiose est ainsi prisonnière d’une corporalité qui définit les structures cognitives par lesquelles elle transite. C’est ce que constituent les tropes ».
Valérie Angenot, La sémiotique tropologique, bases heuristiques, 6e postulat
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