Dans le cadre de la venue à l'UQAM de Christine Baron, Professeure à l'Université de Poitiers, spécialiste des liens entre Littérature et Droit, aura lieu une journée d'étude sur la question des femmes criminelles et, plus généralement, des femmes prises dans un processus juridique (qu'elles soient coupables, victimes ou actrices du système). Qu'en est-il du traitement des femmes au tribunal, dans les journaux, à la télévision, et, bien sûr, en littérature ? Comment s'écrivent les récits juridiques, médiatiques et littéraires lorsqu'il s'agit de femmes criminelles ? Moins nombreuses que les hommes, les femmes criminelles qui font couler le sang restent souvent une énigme qui obscurcit les jugements (autant du personnel juridique que du public). Pour répondre à l'incompréhension, souvent les imaginaires s'emballent. Il semble par ailleurs difficile dans ces imaginaires (littéraires, juridiques) de comprendre la violence des femmes sans l'envisager comme un retour de violence masculine subie. Les femmes au tribunal sont ainsi soit des monstres, soit des victimes. Le rôle des femmes qui interviennent en tant qu'autrices (avocates, magistrates) dans le processus juridique, peut être ou non vecteur de changement. Elles font elles-mêmes l'objet de représentations spécifiques.
Programme
1ère partie :
- Christine Baron : « Femmes ; violences réelles, violences représentationnelles »
- Louise Lagniez : « Réinventer l’histoire d’une criminelle : réflexions autour de l’éthique de l’écrivain »
- Amélie Lamontagne : « Témoigner de l'intangible : les enjeux du contrôle coercitif en cours criminelle »
- Marta Boni & Stéfany Boisvert : « Les femmes dans le processus pénal à travers les séries télé »
2e partie : table ronde avec Véronique Cnockaert, Rachel Chagnon, Christine Baron, Amélie Lamontagne, Marta Boni, Stéfany Boisvert et Louise Lagniez.