« On arrive à dire : est-ce que c'est un discours ? Donnez-moi donc un corps »
Séance proposée par Guillaume Bellon, chercheur postdoctoral, Figura UQAM et Katrie Chagnon, doctorante Université de Montréal et Université Paris 1
En poursuivant la réflexion entamée en janvier, cet atelier s’articule autour de l’expérience de la pensée, telle qu’elle s’exerce lors des cours ou séminaires ainsi que sur la place du corps dans l’expérience discursive.
* D’abord, nous proposons plusieurs ressources comme support de réflexion. À chacun d'écouter ce qu'il souhaite, de se promener au gré d'un lien ou d'un autre. Les discussions libres s’entameront à partir de ces extraits. Des extraits audio/vidéo pourront être repris lors de la rencontre également.
Archive :
- La première séance du cours de M. Foucault, L'Herméneutique du sujet, dispensé en 1982 (enregistrement sonore, notes manuscrites et transcription) : http://www.michel-foucault-archives.org/spip.php?article182
- L’enregistrement vidéo d'un cours de G. Deleuze de 1980 sur l'Anti-OEdipe : http://www.youtube.com/watch?v=wtueJMw7s-c&feature=related
- Le cours de G. Deleuze « Anti-Oedipe et autres réflexions, la séance du 27 mai 1980 de Vincennes : http://www.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=68
- L'Abécédaire de Deleuze, notamment la séquence "P comme Professeur".
- Comment vivre ensemble et du Neutre, les cours de 1977 et 1978 de Barthes : http://www.ubu.com/sound/barthes.html. À voir surtout la dernière séance du cours, celle du 4 mai 1977. Les notes de cours se trouvent dans l'édition Seuil/Imec (Cl. Coste éd., 2002), p. 177-184.
* Ensuite, pour approfondir la réflexion sur la place du corps dans l’expérience discursive, nous suggérons quelques courts passages de l’œuvre de Maurice Merleau-Ponty, où sont abordés conjointement les phénomènes de l’expression, de l’intersubjectivité et de la corporéité. Il s’agira d’interroger la dimension sensorielle et affective de cette expérience et de voir en quoi l’idée d’une pensée incarnée, chez Merleau-Ponty, peut nourrir notre compréhension de la théorie. Que nous donne à penser la question phénoménologique de l’empathie ? Par quelles voient la réappropriation du corps peut-elle s’opérer dans le contexte du travail intellectuel ? Comment penser le corps comme modalité et comme condition de l’expérience de pensée plutôt que comme objet du discours ? Ces questions ne sont évidemment que des pistes de réflexion, et chacun sera appelé, lors de l’atelier, à faire résonner le texte merleau-pontien selon les idées qu’il aura fait émerger.
Extraits à lire :
Maurice Merleau-Ponty, « Le corps comme expression et la parole », in Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard (Tel), 1945, p. 209.
Idem., p. 216.
Idem., p. 230-231.
« Le langage indirect et les voix du silence », in Signes, Paris, Gallimard (Folio/essais), 1960, p. 121-122.
« Le philosophe et son ombre », in Signes, p. 275-176 et 277.
La prose du monde, Paris, Gallimard (Tel), 1969, p. 21.
Idem., p. 127.