A-2018 - RACONTER. Un état des lieux

Ce séminaire propose d’explorer l’étude croisée de la narrativité, des théories de l’intrigue et de l’art de raconter. Pour ce faire, nous convoquerons des textes théoriques et critiques émanant de méthodologies et d’approches diverses, dont la visée demeure l’élaboration d’une compréhension de l’acte qui consiste à raconter. Examen des fonctions poétique, expérientielle, sociale et idéologique de la narration.

Plus précisément, il s’agira:

• D’interroger, à lumière des théories du récit et de la narration, certains concepts ou notions (récit, énonciation, voix narrative, mimesis, muthos, transmission de l’expérience, etc.) qui permettent de circonscrire l’acte de raconter et d’en saisir les différentes fonctions.
• De comprendre le caractère différentiel de la narration en fonction de la production d’images (filmiques, etc.) ou d’un travail d’écriture, d’un programme littéraire ou d’une visée documentaire (témoignage, etc.).
• De nous pencher sur certaines conceptions du fait narratif qui confèrent à l’acte de raconter une valeur négative, intrigue et fiction demeurant le plus souvent les deux vecteurs de cette négativité. Dualisme idéologique, critique de la mimesis, historicité des productions narratives.
• D’analyser des œuvres et des textes narratifs à la lumière des enjeux que supposent l’acte de raconter et les différents débats critiques ou théoriques qui en découlent. Par exemple: la médiation et la transmission de l’expérience, le conspirationnisme et les grands récits, le storytelling.