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A-2020 - Écrits des femmes (XIXe-XXIe siècles): Corps, care, écriture

Individu·s lié·s: 
Horaire du séminaire: 

Automne 2020

Département des littératures de langue française - Université de Montréal

Par quels moyens une société prend-elle soin de contrôler, de (re)dresser, de conformer, de distinguer les corps «normaux» de ceux «malades» ou «déviants»? Quelles normes et convenances en matière d’être et de paraître une société donnée impose-t-elle à ses sujets? Comment peut-on se libérer des corsets -matériels et psychologiques– dans lesquels se voient confinés certains corps –le corps féminin l’ayant traditionnellement été davantage (ou autrement) que le masculin? Pourquoi, à l’ère du clonage, du don d’organes et des avatars virtuels, on constate un retour en force de l’immanence du corps dont il faut se soucier autant que de l’âme ou de l’esprit, entités de la transcendance, pour rependre l’idée de M. Marzano? Telles seront les questions auxquelles nous confronterons un certain nombre d’œuvres littéraires contemporaines signées par une écrivaine. Le corps, porteur de vie à sa base, subit en effet rapidement une intervention sociale, culturelle et/ou éthique, faisant de lui un texte qui nous incite à le déchiffrer. Y a-t-il une éthique du care, postulat féministe énoncé par Carol Gilligan dès 1982 propice à repenser les relations humaines, ainsi que le souci d’autrui, à laquelle contribuerait un certain nombre d’écrivaines des deuxième et troisième générations du féminisme? Comment des auteures telles Duras, Delbo, Hébert, Delaume, Arcan ou Caillé, entre autres, interrogent-elles, à même les textes, les métamorphoses de la triade « corps-care-écriture »?
 
Le séminaire est axé sur les représentations littéraires du corps, principalement celles du corps féminin, sur les valeurs que celui-ci incarne, certes, mais aussi sur les soins qu’il nécessite ou ceux qu’un sujet prodigue à un autre. Notre réflexion sera guidée d’un côté par un certain nombre de textes théoriques (brefs exposés à présenter à deux ou à trois, suivis d’une discussion plénière) et, de l’autre, par des cas de figure littéraires (corpus commun) que choisiront les étudiant.e.s selon leur intérêt individuel.
Statut du séminaire: 
Terminé