Il est désormais commun d’utiliser la fonction vidéo de notre téléphone portable afin d’enregistrer en images et en sons un événement qui nous apparaît digne d’intérêt. Ce geste a priori banal, ordinaire et accessible à tous ou presque appartient à une histoire médiatique qui, par sa nature transdisciplinaire, peut donner lieu à des approches multiples susceptibles d’en révéler la complexité. Cette histoire est générée à la fois, et sans s’y limiter, par une portativité technique toujours plus accrue des appareils qui engage même ceux-ci vers l’abolition, pour l’instant fantasmée, de leur présence matérielle, et par le désir de l’individu enregistrant d’être toujours au plus près de la réalité, parfois jusqu’à s’y confondre. Le présent colloque a pour objectif d’interroger cette histoire médiatique et technique à l’aune de ses différentes implications esthétiques, sociales et scientifiques. Il vise ainsi à jeter un nouvel éclairage interdisciplinaire sur le processus de miniaturisation des appareils d’enregistrement audiovisuel et son impact sur la production iconique et acoustique.