Conférence de Michel Delon (Université de Paris IV-Sorbonne), présentée dans le cadre des activités de la Chaire de recherche William Dawson en littérature du XVIIIe siècle, avec le soutien du Centre interuniversitaire d'étude sur la République des Lettres.
Présentation
Quel rapport la vie quotidienne peut-elle entretenir avec les sciences de la nature ? Doit-on concevoir les sciences comme une théorie pure ou comme un savoir engagé ? Longtemps, la séparation a semblé consommée entre savoir abstrait et connaissance de soi, jusqu’à l’aube de cet âge des Lumières qui parie sur une réconciliation possible. Le XVIIIe siècle se définit même par un tel espoir, par l’optimisme d’un savoir qui n’empêche pas de vivre, mais qui au contraire ouvre les possibles de l’existence. Le parcours que propose Michel Delon montre en quoi les sciences de la nature permettent aux fictions qu’inventent les Lumières de dire la singularité d’une expérience ou d’une émotion. Cette rencontre entre attitude intellectuelle et conduite sensuelle, anatomie du cœur et sciences de la nature est toujours à réinventer pour exorciser à la fois une raison appauvrie en simple technique et une spiritualité qui se prétendrait affranchie de toute raison.
On pourra se procurer sur place la version publiée de cette conférence, parue dans la collection « Confluences » de la revue Tangence. Elle est accompagnée d’une imposante bibliographie des travaux de Michel Delon.
Entrée libre
Pour tout renseignement, communiquer avec Frédéric Charbonneau : frederic.charbonneau@mcgill.ca
Consulter le site de la Chaire de recherche William Dawson en littérature du XVIIIe siècle.