Prenant acte des travaux fondateurs de l’anthropologue anglais Tim Ingold (Une brève histoire des lignes, 2011), les articles réunis dans ce numéro, entièrement consacré à l’«Imaginaire de la ligne», mettent au jour la puissance ordonnatrice de la ligne. Ligne ascendante ou descendante d'une destinée, lignes du terrain de jeu, ligne morale ou idéologique, ligne de vie ou de tir souvent déviée, lignes de force ou de faille, méridienne ou du temps, ainsi que l’énonce Véronique Cnockaert, l’on comprend, à la lecture de ces contributions, combien ces tracés, métaphoriques ou réels, sont omniprésents. La littérature, bien entendu, est en la matière riche d’occurrences. Il en va de même de l’architecture, ainsi qu’en atteste l’entretien inédit accordé à Captures par Rudy Ricciotti, architecte, entre autres, du MuCEM (Musée des civilisations à Marseille) et inventeur de la ligne dite en « os de poulet ». Les arts visuels ne sont pas en reste, exploitant ou critiquant eux-aussi les pouvoirs de la ligne. Le montrent à l’évidence les propositions artistiques figurant dans la section « Contrepoints », l’une des tribunes de la revue dédiés à la création visuelle et littéraire. Tout comme les œuvres de Bertrand R. Pitt, à qui l’on doit la signature visuelle de ce numéro.
Avec des textes de Jean-Marie Privat, Bertrand Gervais, Marie-Christine Vinson, Sophie Ménard, Émile Bordeleau-Pitre, Véronique Cnockaert, Sébastien Roldan, Pierre Popovic, Bernabé Wesley, Marie-Claude Bouthillier et Claude-CLd.
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